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L'année dernière, j'ai tenté de raconter combien la pratique des dits puzzles m'avait aidé à construire un plan de thèse. Ces puzzles demandent d'ordonner des éléments petit à petit, et de cerner l'ensemble d'un processus de linéarisation pour aboutir. Dans ce post, j'aimerais réfléchir à un second ensemble de pratiques qui a joué un rôle important pour moi dans l'intégration des processus de linéarisation propres au travail d'enquête et à la production d'un discours scientifique. La linéarisation repose cette fois-ci sur l'écriture du code informatique, d'abord pour linéariser le traitement des données en SHS, mais aussi pour linéariser le raisonnement qui en supporte l'analyse et, surtout, la présentation finale de celle-ci.

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Nous voici au premier jour du congrès de l'afs, qui est le rassemblement probablement le plus important, avec l'aislf, de sociologues français et/ou francophones. Tout le monde arrive petit à petit, puis cours derrière son programme, sa chambre d'hotel, ses tickets de bus, etc. Les participants sont gentiment accueillis, ils savent ce qu'ils doivent chercher et demander, les personnes chargées de l'organisation du congrès savent ce qu'elles doivent indiquer et répondre. Les informations techniques et d'organisations sont-elles les seules informations à devoir circuler de façon globale (entendu ici transversalement aux RT et GT et réseaux personnels) dans ce type de congrès ? Qu'en dit-on sur twitter ?

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Le texte qui suit est une réponse à un commentaire rédigé par l'effronté J Chibois sur son carnet de recherche LASPIC sur hypothèse.org , commentaire dans lequel il revient sur le post sur le streaming et les interfaces user-friendly que j'avais publié ici il y a quinze jours. "Merci pour ta lecture et pour le retour, et si parfois il me pose problème (c'est l'objet de cette longue réponse), cela n'efface en rien le fait que toute lecture faite par quelqu'un d'un texte que l'on a soi-même écrit est une invitation généreuse à se relire (et dans mon cas à constater que je ne prends pas le temps de développer les idées qui le mériteraient ni à corriger quelques unes des fautes de conjugaisons et des millions de coquilles/digislexies par post). Je vais aller à l'essentiel, c'est-à-dire sur les points où je pense que l'on ne s'est pas compris, et où je me dois de préciser assez les choses pour rendre lisible mon premier post sur le streaming.

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Il est des jours où rentrer très tard du boulot à pied est un peu compliqué surtout si l'on rajoute le fait de tout de même jeter un oeil à ses tweets avant d'aller se coucher : l'autre soir, je vois passer cette infographie fournie par les Ecrans, le site techno-geek de libé. En une fraction de seconde ce dessin m'avait définitivement réveillé et pour tout dire rendu hystérique dans ma cuisine : il fait une erreur sur un point très simple, et, en plus, il le fait par manque de pratique du terrain sur lequel il prétend donner une leçon. L'information centrale de l'infographie affirme que le streaming n'engage aucune copie de fichier sur l'ordinateur de l'internaute et explique que c'est le principe de fonctionnement de sites web tels que megavideo (le site siamois de megaupload fermé le 19 janvier dernier) ou deezer. Voilà le problème, puisque c'est absolument faux, mais pour bien le comprendre il faut reprendre un peu comment on en arrive à parler de streaming pour deezer, youtube, ou megavideo. Ce qui va nous permettre de tracer quelques unes des lignes de forces qui président à la définition d'une technologie, des pratiques qui lui sont associées, et des représentations de l'utilisateurs qui s'y associent.

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